Avez-vous déjà entendu parler de la salle des pas perdus du Palais de justice de Dijon ? Plongez dans l’histoire de sa construction et découvrez comment la cité judiciaire de dijon a été restaurée au cours des dernières années.
LA SALLE DES PAS PERDUS du Palais de justice de dijon
La construction de la salle des Pas Perdus arrive dans le troisième quart du XVIe siècle et elle va devenir la façade principale du palais avec ce grand pignon sculpté avec des décors de Hugues Brouillet et Hugues Sambin.
Le style architectural est une expression très riche appelée renaissance maniériste avec des sculptures qui évoquent l’expression de la justice mais en même temps une certaine fantaisie un peu débridée.
La restauration des menuiseries de la cité judiciaire de dijon
Les menuisiers qui sont intervenus pour la restauration des menuiseries en bois, là aussi déploient un savoir-faire qui est la connaissance des bois anciens et la capacité à choisir des matériaux de substitution qui aient vieilli, qui aient la bonne densité de fil. C’est aussi la capacité à réaliser des assemblages extrêmement ajustés, de façon à garantir la pérennité des réparations.
Par ailleurs, il est indispensable d’adapter les techniques de mise en peinture pour la protection des bois, notamment avec des peintures à l’huile. Ce sont des techniques anciennes que l’on remet aujourd’hui à l’honneur, parce qu’elles sont beaucoup moins polluantes que des peintures chimiques et plus protectrices.
la bibliothèque souterraine du palais de justice
Lorsque la restauration se heurte à des matériaux qui sont trop dégradés pour pouvoir être conservés en place, ils sont déposés et remplacés à l’identique. Le cas échéant, nous conservons les pierres anciennes, les sculptures anciennes dans une logique de dépôt lapidaire qui constitue la bibliothèque, la mémoire de l’histoire du bâtiment.
Ce dépôt a donc été constitué dans une cave en sous-sol où se trouve notamment la grande rose de la salle des pas perdus avec tout son réseau qui n’a pas pu être conservé parce que les pierres étaient entièrement fracturées en raison de l’oxydation des armatures en fer. Sont également déposés un certain nombre de fragments de sculptures qui n’ont pas pu être conservés en place, là aussi en raison d’un état de dégradation trop avancé, ces sculptures ont été copiées à l’identique.