Étiquette : Dijon

  • Les noms à la rue – Qui se cache derrière la rue Henri Fabre à Dijon ?

    Les noms à la rue – Qui se cache derrière la rue Henri Fabre à Dijon ?

    Rue Henri Fabre à Dijon 

    Savais-tu que le premier homme à avoir fait décoller un avion sur l’eau était français ? 

    Henri Fabre né en 1882 et mort en 1984 était un ingénieur et inventeur français qui a marqué l’histoire en devenant le premier au monde à faire décoller un hydravion. Né à Marseille, il était passionné par la mer et l’aviation. Il rêvait de créer une machine capable de voler et d’atterrir sur l’eau, un défi complètement dingue à l’époque où les avions eux-mêmes étaient encore tout nouveaux.

    En 1910, après des années de tests et de bricolage, il construit le Fabre Hydravion, une sorte d’avion bizarre avec des flotteurs à la place des roues. Il décolle avec son engin sur l’étang de Berre, près de Marseille, et devient le premier à réussir un vol en hydravion. Imaginez la scène : un avion qui s’élève depuis l’eau, un truc jamais vu avant ! Ce vol historique lui a valu une place parmi les grands pionniers de l’aviation.

    Fabre était un gars ultra déterminé. Même après avoir laissé tomber la carrière de pilote à cause de plusieurs accidents, il a continué à améliorer ses inventions et à inspirer d’autres constructeurs. Grâce à lui, les hydravions sont devenus essentiels pour relier les endroits isolés et pour les missions de secours.

    Henri Fabre a vécu jusqu’à 102, assez longtemps pour voir l’aviation moderne décoller dans tous les sens du terme. Un véritable visionnaire qui a prouvé qu’avec assez de passion, on pouvait littéralement conquérir le ciel et la mer en même temps !

  • Les noms à la rue – Qui se cache derrière la Rue Henri Farman à Dijon ? 

    Les noms à la rue – Qui se cache derrière la Rue Henri Farman à Dijon ? 

    Rue Henri Farman à Dijon

    Savais-tu que derrière la rue Henri Farman se cachait un vrai casse-cou des airs ?

    Henri Farman, né en 1874 et mort en 1958 était un pionnier de l’aviation française. Né à Paris, il commence sa carrière en tant que cycliste professionnel, gagnant des courses importantes, avant de se tourner vers l’automobile. Mais son vrai coup de cœur ? Les avions ! En 1907, il se lance dans l’aviation, qui était encore à ses débuts, genre des avions en bois et en toile qui tenaient à peine en l’air.

    En 1908, il réalise un exploit : il est le premier à boucler un vol en circuit fermé de 1 km avec son avion Biplan. Un truc de dingue pour l’époque ! Ça lui vaut le Grand Prix d’aviation, et tout le monde commence à le voir comme une superstar des airs. Henri Farman ne s’arrête pas là : il continue à battre des records, comme voler sur de plus longues distances et transporter des passagers, ce qui était complètement révolutionnaire.

    En plus d’être un pilote audacieux, il était aussi un constructeur de génie. Avec son frère Maurice, il fonde une entreprise qui fabrique des avions, et leurs modèles sont utilisés partout, notamment pendant la Première Guerre mondiale.

    Henri Farman, c’est le gars qui a prouvé que l’aviation, ce n’était pas juste un rêve fou, mais l’avenir. Grâce à lui, on a pu développer des avions plus sûrs et plus performants. Bref, un vrai héros des débuts de l’aviation, qui a marqué l’histoire en prenant son envol, littéralement !

  • Les noms à la rue – Qui se cache derrière la rue Henri Becquerel à Dijon ?

    Les noms à la rue – Qui se cache derrière la rue Henri Becquerel à Dijon ?

    Rue Henri Becquerel à Dijon

    Et si on te disait que c’est un français qui a découvert la radioactivité ?

    Henri Becquerel était un physicien français né en 1852 et mort en 1908 qui a littéralement révolutionné la science avec sa découverte. En 1896, alors qu’il explore les propriétés des sels d’uranium, il tombe sur un phénomène incroyable : ces sels émettent des rayonnements tout seuls, sans lumière ni chaleur. Il venait de découvrir la radioactivité naturelle, une avancée qui allait changer le monde.

    Grâce à cette découverte, Henri Becquerel a ouvert la voie à de grandes avancées, comme le traitement des cancers avec la radiothérapie, la datation des fossiles (on sait enfin l’âge des dinos !) et même l’énergie nucléaire. En 1903, il partage le prix Nobel de physique avec Pierre et Marie Curie, qui poursuivent ses recherches sur la radioactivité.

    Mais ce n’est pas tout : avant de s’intéresser à l’uranium, Becquerel avait bossé sur la lumière, l’électricité et même les champs magnétiques. Aujourd’hui, son nom reste dans l’histoire grâce à l’unité de mesure du rayonnement, le becquerel.

    En résumé, Henri Becquerel, c’est un peu le gars qui a montré au monde que des forces invisibles pouvaient avoir un impact énorme. Pas mal pour un « bricoleur » de l’uranium !

  • Les noms à la rue – Qui se cache derrière la place Darcy à Dijon ? 

    Les noms à la rue – Qui se cache derrière la place Darcy à Dijon ? 

    Place Darcy à Dijon

    Savais tu que la ville de Dijon avait abrité un scientifique qui a marqué l’histoire de la physique et de l’hydraulique ?

    Henri Darcy, né en 1803, est un scientifique français qui a fait une découverte fascinante : la loi de Darcy, qui explique comment l’eau s’écoule à travers les sols. Dès son jeune âge, il se passionne pour les sciences, et après des études d’ingénierie, il devient ingénieur en chef des travaux publics de Dijon. Mais c’est surtout dans l’étude des eaux souterraines qu’il va se distinguer.

    Dans les années 1850, Darcy s’intéresse à la manière dont l’eau circule à travers le sol, une question essentielle pour l’approvisionnement en eau des villes. En menant des expériences sur des filtres et des puits, il formule une loi mathématique qui décrit l’écoulement de l’eau dans un milieu poreux. Cette loi, encore utilisée aujourd’hui dans les études d’hydrologie et pour la gestion des ressources en eau, a révolutionné la façon dont nous comprenons les aquifères et la distribution de l’eau.

    Mais Darcy ne s’arrête pas là. Il a aussi contribué à l’amélioration des systèmes de filtration pour l’eau potable, un domaine crucial pour la santé publique. Malgré des découvertes qui ont eu un impact énorme, Henri Darcy est resté un homme discret et humble, concentré sur son travail scientifique plutôt que sur la gloire. Il est mort en 1858, mais son héritage vit toujours. Grâce à lui, des millions de personnes bénéficient de systèmes de distribution d’eau efficaces et plus sûrs. Un vrai héros de l’ombre !

    Chiffre du jour : aujourd’hui ce sont plus de 160 000 personnes qui ont accès à l’eau potable chez eux à Dijon

  • Rénovation de la Cour d’Appel de Dijon

    Rénovation de la Cour d’Appel de Dijon

    Le Palais de justice de Dijon est un monument unique en son genre. Plongez dans l’histoire fabuleuse de sa construction, de 1512 à aujourd’hui. Un édifice aux multitudes de styles architecturaux qui a traversé les époques avec un seul objectif : servir la justice. Découvrez les secrets de sa rénovation réalisée entre 2020 et 2023.

    Le Palais de justice de Dijon est un ensemble monumental constitué de 13 bâtiments qui ont été successivement adjoints les uns aux autres depuis le XVIe siècle jusque dans les années 1930. Cette constitution progressive aboutit à un monument unique et extrêmement divers dans son expression architecturale. C’est aussi une étendue considérable. Il y a 7000 m² de toiture, 5000 m² de façade, 642 menuiseries. Et tout cet ensemble a dû être restauré avec une vision patrimoniale de conservation et en même temps une amélioration de la pérennité et des performances énergétiques.

    La naissance du Palais de Justice de dijon

    Le départ de ce projet vient d’une décision royale. A partir de Louis XI, Louis XII et François Ier, on choisit d’installer le Parlement de Bourgogne à Dijon, sur des terrains fournis par le roi lui-même. La construction des premiers bâtiments débute en 1512, mais déjà des difficultés surgissent du fait qu’il faut s’installer dans un tissu urbain médiéval très dense et très morcelé. Le deuxième défi est d’installer l’exercice de la justice dans des bâtiments considérables, pouvant accueillir plusieurs centaines de personnes, le cas échéant, dans des grandes salles. Le cœur du palais, la grande chambre et la salle dorée sont édifiées en premier avec une typologie encore médiévale. Ce qui explique ces grands bâtiments avec des pans de toiture gigantesques, mais une typologie civile de palais, tout à fait différente de la typologie religieuse ou militaire de l’époque. Parmi les caractéristiques, il y a le fait que l’étage noble est au-dessus du niveau de la chaussée et que l’on accède au palais par un escalier en vis. La noblesse de l’institution est symbolisée par le fait de se situer dans les hauteurs.  Cette première construction va rapidement être étendue avec celle de la salle des Pas Perdus dans le troisième quart du XVIe siècle. Puis au cours du XVIIe siècle s’ajoutent le bâtiment de la Tournelle et enfin la chambre des enquêtes.

    Mutation vers un palais monumental

    C’est seulement au XIXe siècle que la mutation vers un palais monumental va être réussie. D’abord avec la grande restauration menée par Jean-Philippe Suisse sur la salle des Pas Perdus et ensuite par l’architecte Félix Vionnois. Ce dernier propose un grand projet de restauration et d’extension du palais avec la création de la cour d’honneur où il constitue un ensemble de trois bâtiments et donne une nouvelle façade au palais de justice. Dans ce travail, Félix Vionnois fait appel à l’écriture historiciste, c’est à dire la faculté que l’on a d’employer les styles des années précédentes, des époques précédentes et notamment le style de la renaissance, de l’époque de Louis XII et de François 1er. C’est une manière pour pour Vionnois d’ancrer le bâtiment qu’il construit dans l’histoire de l’implantation de la justice à Dijon. Ces bâtiments du XIXe siècle sont extrêmement bien construits et très riches dans le choix des matériaux avec une véritable polychromie de façade et des incrustations de marbre qui développent les attributs de la justice : le glaive, la balance, mais aussi notamment pour le tribunal de commerce, des allégories de l’abondance du commerce, des arts, de l’industrie, de l’agriculture.

    Fin de la construction

    Finalement, c’est au XXe siècle que le palais de justice est parachevé avec la construction du tribunal civil dans les années 1930, par l’architecte Charles Javelle. Il relève le défi de marier assez habilement l’art déco, qui est la sensibilité de son époque, avec l’écriture monumentale et ostentatoire du XIXe siècle. Pour autant à l’intérieur, dans les cours, il se permet une certaine liberté, notamment dans le choix des couleurs avec une peinture jaune tango redécouverte pendant le chantier.

    Une Restauration fidèle aux méthodes de l’époque

    De 2020 à 2023, un grand projet de restauration d’ensemble voit le jour et permet aux bâtiments de retrouver son éclat.
    De telles ambitions demandent de faire appel à des compétences spécifiques comme la taille de la pierre, la connaissance des bois anciens, les matériaux de couverture ou encore la ferronnerie. Cette opération s’est terminée par la restauration de la cour d’honneur avec la réfection des sols, la restauration du portail et la mise en place d’un nouvel éclairage.
  • Cour d’Appel de Dijon, Cour de la chapelle

    Cour d’Appel de Dijon, Cour de la chapelle

    Le Palais de justice de Dijon est un ensemble monumental constitué de 13 bâtiments. De 2020 à 2023, tout cet ensemble a été restauré avec une vision patrimoniale de conservation et en même temps une amélioration de la pérennité et des performances énergétiques. Découvrez la Cour de la chapelle et sa restauration.

    RESTAURATION DE LA COUR D’APPEL de dijon « À L’ANCIENNE »

    La restauration des monuments historiques dont fait partie le tribunal de Dijon fait appel à des compétences spécifiques de la part des entreprises, qui sont spécialisées dans les techniques traditionnelles et dans la restauration. Ce sont des compétences qui sont très liées à la spécificité des matériaux et donc au caractère local. La France a une diversité de terroirs telle, avec des pierres différentes en Bourgogne Nord, en Bourgogne Sud, dans le Massif Central ou encore en Bretagne. La restauration des monuments historiques est véritablement l’occasion de fixer dans les régions, des compétences non délocalisables et de mettre en œuvre des matériaux locaux. Les trois entreprises qui étaient en charge du lot maçonnerie et pierre de taille sont des entreprises bourguignonnes. Elles connaissent très bien les matériaux locaux et en particulier les calcaires jurassiques de Bourgogne venus des carrières de l’Yonne de façon à rester le plus près possible des bancs d’exploitation d’origine.

    RESTAURATION DE LA GRILLE DU PALAIS DE JUSTICE de dijon

    Les métiers de la serrurerie et de la ferronnerie ont également été convoqués pour la restauration des menuiseries métalliques et pour la restauration de la grille d’honneur du Palais de justice de Dijon. Cela nécessite la maîtrise du feu et de la transformation du métal au service de menuiseries qui sont extrêmement fines et donc avec une très grande qualité de clair de vitrage. Cela concerne aussi des décors en métal repoussé qui font la noblesse de cette grille qui a maintenant retrouvé tout son lustre. Le décor sculpté est très riche et il a son importance pour l’expression de la fonction judiciaire.
  • Cour d’Appel de Dijon – Cour de la salle des délibérés

    Cour d’Appel de Dijon – Cour de la salle des délibérés

    Le Palais de justice de Dijon est un ensemble monumental constitué de 13 bâtiments qui ont dû être restaurés entre 2020 et 2023. Certaines parties avaient déjà été remises en état mais seulement partiellement. Découvrez la Cour de la salle des délibérés et comment la nouvelle logique de patrimonialisation a été mise en place.

    LA PATRIMONIALISATION DE LA COUR D’APPEL DE DIJON

    En 1926 les parties anciennes du Palais de justice de Dijon sont classées au titre des monuments historiques. On passe d’une logique d’agrandissement et de transformation des parties anciennes à une nouvelle logique qui est celle de la patrimonialisation. On reconnaît à présent la valeur historique et artistique de ce patrimoine et on rentre dans l’ère des restaurations.

    RESTAURATION RESPECTUEUSE DE LA COUR D’APPEL DE DIJON

    Dans les années 1980, les restaurations sont d’abord faites sur les parties les plus anciennes, en particulier les toitures. Mais ce n’est que dans cette dernière opération de 2020 à 2023 que l’on a pu véritablement effectuer une restauration d’ensemble. Le parti pris est de considérer tous les bâtiments depuis le XVIe siècle jusqu’au XXe siècle comme une unité patrimoniale, monumentale et architecturale qui est celle du Palais de justice de Dijon. Seules les parties très dégradées ont été réellement remplacées et une amélioration des joints a été effectuée de façon à améliorer l’isolation thermique. Lorsque cela était possible, les vitrages existants ont été remplacés par des vitrages plus performants et cela, toujours dans une logique de conservation de ce corpus de menuiserie qui fait intégralement partie du patrimoine.

    des risques pour le public du palais de justice de Dijon

    L’élément déclencheur de cette opération de grande ampleur a été le fait que les pierres de façade se sont fortement dégradées du fait de la pollution, et pour certains bâtiments du fait d’un mauvais choix de qualité de pierre. Des chutes d’éléments sculptés et architecturaux présentaient véritablement un danger pour le public.
  • Cour d’Appel de Dijon, Cour de l’hôtel particulier

    Cour d’Appel de Dijon, Cour de l’hôtel particulier

    Le Palais de justice de Dijon est un ensemble monumental constitué de 13 bâtiments. Il a traversé les époques et les restaurations plus ou moins respectueuses de son histoire. Découvrez dès à présent la Cour de l’hôtel particulier en image et les secrets qui se cachent derrière les restaurations du palais.

    L’hôtel particulier que vous pouvez observer dans cette vidéo a été intégré au Palais au XIXe siècle.

    UNE RESTAURATION de la cour d’appel PEU RESPECTUEUSE AU XXE SIÈCLE

    Au XXe siècle, le regard n’était pas le même, les réparations ont été faites avec des matériaux de moindre qualité. L’ardoise épaisse a été remplacée par des ardoises beaucoup plus fines, on a parfois remplacé du plomb ou du cuivre par un matériau beaucoup moins pérenne qui est le zinc. Le choix a été fait de remplacer en PVC des menuiseries qui étaient en bois plutôt que de les réparer et de les entretenir. On a vu de cette manière, petit à petit, se constituer un appauvrissement et une dégradation du Palais de justice de Dijon.

    Un changement de logique lors des derniers travaux

    La démarche qui a été initiée dans les derniers travaux, est celle d’une restauration respectueuse des dispositions  anciennes et qui les pérennise. C’est disposition sont souvent de très haute qualité et donc par le choix des matériaux, le respect de leur agencement et du recours aux mises en œuvre traditionnelles, on garantit ainsi une pérennité au bâtiment. Cette logique de développement durable permet d’éviter d’avoir à faire des petites interventions à répétition sur un bâtiment qui se dégrade. À titre d’exemple, des sondages stratigraphiques sur toutes les peintures des menuiseries ont été réalisés pour comprendre les différentes mises en teinte. Cela a permis de révéler que toutes les peintures avaient reçu une teinte d’ensemble vert-gris qui pourrait correspondre à la campagne de restauration et de construction de l’architecte Vionnois. C’est cette teinte qu’il a été choisi de rétablir. De la même façon, des sondages ont été réalisés pour comprendre la nature des enduits, il s’est avéré que beaucoup d’entre eux avaient été refaits au 20e siècle, au ciment, pour permettre les échanges hydriques et donc assurer une meilleure durabilité.
  • Cour d’Appel de Dijon, Cour intérieure

    Cour d’Appel de Dijon, Cour intérieure

    Durant le projet de rénovation du Palais de justice de Dijon entre 2020 et 2023, il a fallu s’attaquer aux 7000  de couvertures. Pour assurer la pérennité des bâtiments, le choix des matériaux était crucial. Découvrez la Cour intérieure du palais et les secrets de la rénovation des toitures.

    La rénovation des COUVERTURES du Palais de justice de dijon

    Pour les couvertures du tribunal de Dijon, trois matériaux ont été employés, le cuivre, l’ardoise, le plomb. A chaque fois ce sont des savoir-faire spécifiques liés au travail de ces matériaux. Le plomb en particulier qui nécessite des précautions vis-à-vis du risque qu’il peut représenter pour la santé. Cependant, c’est un matériau extraordinaire par sa durabilité, il est entièrement recyclable et s’adapte à toutes les formes complexes.

    Les couvertures en ardoises les plus dégradées seront remplacées à l’identique en utilisant une ardoise de très haute qualité et de forte épaisseur pour assurer leur durabilité. Ces toits qui sont faits pour durer en moyenne 150 ans.

    En ce qui concerne les couvertures en zinc elles seront complètement refaites mais en cuivre cette fois-ci. Tout comme les chéneaux et descentes d’eau pluviales. Encore une fois l’objectif est de redonner de l’éclat aux toitures, menuiserie et sculptures, d’améliorer les performances thermiques et d’assurer la sécurité des usagers qui circulent chaque jour dans le tribunal de Dijon.

  • Cour d’Appel de Dijon, Cour de la salle des enquêtes

    Cour d’Appel de Dijon, Cour de la salle des enquêtes

    Le Palais de justice de Dijon est agrandi au XVIe et au XVIIe siècles avec deux nouveaux bâtiments. Cependant le manque de moyens pèse sur l’avancée des constructions. De 2020 à 2023, un grand projet de restauration a vu le jour. Il a permis de redonner son éclat aux façades du bâtiment. Découvrez en image, la Cour de la salle des enquêtes.

    AGRANDISSEMENT du palais : TOURNELLE ET CHAMBRE DES ENQUÊTES

    Au XVIe et au XVIIe siècle, le Palais de justice de Dijon continue à être agrandi au fil des opportunités foncières, avec notamment la constitution du bâtiment qu’on appelle aujourd’hui la Tournelle, où se trouvent encore des décors de l’époque d’Henri II et enfin la chambre des enquêtes où de grands décors peints également sont réalisés sous Louis XIV. Toute cette constitution d’un palais de plus en plus important n’arrive pourtant pas à se faire de manière très ordonnée. En effet il reste très compliqué dans sa distribution, dans son usage, et il n’a pas véritablement de façade sur la ville, dû au manque de moyens.

    restauration des façades du palais de justice de dijon

    Les façades de la cour d’appel de Dijon ont été restaurées dans leur totalité. En ce qui concerne les parements en pierre, ils sont à présent nettoyés et restaurés. Les enduits dégradés ou déposés ont été, soit refaits entièrement ou bien restaurés selon les cas.

    Les techniques de remplacement de pierres sont des techniques assez savantes. Il faut être à même de tracer des pierres qui ont quelquefois des tailles et des géométries complexes. C’est notamment le cas du réseau de la Rose de la salle des Pas-Perdus. Ce sont également des techniques assez complexes qui permettent de remplacer des pierres au milieu des façades et d’être à même de porter plusieurs tonnes. Il faut savoir intervenir au bon moment et mettre en œuvre les choses de façon durable.

  • Cour d’appel de dijon – Salle des pas-perdus

    Cour d’appel de dijon – Salle des pas-perdus

    Avez-vous déjà entendu parler de la salle des pas perdus du Palais de justice de Dijon ? Plongez dans l’histoire de sa construction et découvrez comment la cité judiciaire de dijon a été restaurée au cours des dernières années.

    LA SALLE DES PAS PERDUS du Palais de justice de dijon

    La construction de la salle des Pas Perdus arrive dans le troisième quart du XVIe siècle et elle va devenir la façade principale du palais avec ce grand pignon sculpté avec des décors de Hugues Brouillet et Hugues Sambin.
    Le style architectural est une expression très riche appelée renaissance maniériste avec des sculptures qui évoquent l’expression de la justice mais en même temps une certaine fantaisie un peu débridée.

    La restauration des menuiseries de la cité judiciaire de dijon

    Les menuisiers qui sont intervenus pour la restauration des menuiseries en bois, là aussi déploient un savoir-faire qui est la connaissance des bois anciens et la capacité à choisir des matériaux de substitution qui aient vieilli, qui aient la bonne densité de fil. C’est aussi la capacité à réaliser des assemblages extrêmement ajustés, de façon à garantir la pérennité des réparations.

    Par ailleurs, il est indispensable d’adapter les techniques de mise en peinture pour la protection des bois, notamment avec des peintures à l’huile. Ce sont des techniques anciennes que l’on remet aujourd’hui à l’honneur, parce qu’elles sont beaucoup moins polluantes que des peintures chimiques et plus protectrices.

    la bibliothèque souterraine du palais de justice

    Lorsque la restauration se heurte à des matériaux qui sont trop dégradés pour pouvoir être conservés en place, ils sont déposés et remplacés à l’identique. Le cas échéant, nous conservons les pierres anciennes, les sculptures anciennes dans une logique de dépôt lapidaire qui constitue la bibliothèque, la mémoire de l’histoire du bâtiment.

    Ce dépôt a donc été constitué dans une cave en sous-sol où se trouve notamment la grande rose de la salle des pas perdus  avec tout son réseau qui n’a pas pu être conservé parce que les pierres étaient entièrement fracturées en raison de l’oxydation des armatures en fer. Sont également déposés un certain nombre de fragments de sculptures qui n’ont pas pu être conservés en place, là aussi en raison d’un état de dégradation trop avancé, ces sculptures ont été copiées à l’identique.

  • Cour d’Appel de Dijon – Cour principale

    Cour d’Appel de Dijon – Cour principale

    Le Palais de justice de Dijon, c’est un ensemble de bâtiments majestueux en plein centre ville. Il a traversé les époques et vécu mille et une aventures. Découvrez la cour principale du palais et comment les sculptures ont été restaurés entre 2020 et 2023.

    LE PALAIS DE JUSTICE À TRAVERS LES ÂGES

    Ce qui est assez exceptionnel avec le palais de justice de Dijon, c’est qu’il fait partie de ces monuments historiques qui ont traversé le temps en gardant tout au long de leur histoire une fonction qui est restée la même, celle de la justice. Pour autant, des variations des usages sont présentes à travers l’histoire.

    Par exemple, les bâtiments qui ont été construits pour servir de tribunal de commerce en 1880 portent encore sur leur façade cette inscription « Tribunal de commerce ». Aujourd’hui, c’est un bâtiment administratif du ministère de la Justice, ce n’est plus le tribunal de commerce. Pour autant, l’architecture garde la mémoire de cette fonction première.

    LA restauration des sculptures de la cour d’appel

    La restauration de la sculpture appelle deux types de techniques. Soit la conservation au maximum de la sculpture ancienne, et le cas échéant des réparations avec des mortiers adaptés. Ou bien, lorsque c’est nécessaire, le remplacement de parties de sculpture trop dégradées par ce qu’on appelle des greffes en pierre qui sont intégrées.

    Le maçon tailleur de pierre procède alors à la pose des greffes qui sont ensuite sculptées par le tailleur à l’identique. Les savoir-faire remarquables dans la sculpture sont indispensables pour s’adapter à des styles tout à fait différents de sculptures gothiques, de sculptures renaissance ou encore classiques. Tous ces styles ont été réunis dans les différents bâtiments de la cour d’appel, il a fallu savoir s’y adapter.