L’hôtel particulier que vous pouvez observer dans cette vidéo a été intégré au Palais au XIXe siècle.
UNE RESTAURATION de la cour d’appel PEU RESPECTUEUSE AU XXE SIÈCLE
Au XXe siècle, le regard n’était pas le même, les réparations ont été faites avec des
matériaux de moindre qualité. L’ardoise épaisse a été remplacée par des ardoises beaucoup plus fines, on a parfois remplacé du plomb ou du cuivre par un matériau beaucoup moins pérenne qui est le zinc. Le choix a été fait de remplacer en PVC des menuiseries qui étaient en bois plutôt que de les réparer et de les entretenir.
On a vu de cette manière, petit à petit, se constituer un
appauvrissement et une dégradation du
Palais de justice de Dijon.
Un changement de logique lors des derniers travaux
La démarche qui a été initiée dans les derniers travaux, est celle d’une
restauration respectueuse des dispositions anciennes et qui les pérennise. C’est disposition sont souvent de très haute qualité et donc par le choix des matériaux, le respect de leur agencement et du recours aux mises en œuvre traditionnelles, on garantit ainsi une
pérennité au bâtiment. Cette logique de développement durable permet d’éviter d’avoir à faire des petites interventions à répétition sur un bâtiment qui se dégrade.
À titre d’exemple, des
sondages stratigraphiques sur toutes les peintures des menuiseries ont été réalisés pour comprendre les différentes mises en teinte. Cela a permis de révéler que toutes les peintures avaient reçu une teinte d’ensemble vert-gris qui pourrait correspondre à la campagne de restauration et de construction de l’architecte
Vionnois. C’est cette teinte qu’il a été choisi de rétablir.
De la même façon, des sondages ont été réalisés pour
comprendre la nature des enduits, il s’est avéré que beaucoup d’entre eux avaient été refaits au 20e siècle, au ciment, pour permettre les échanges hydriques et donc assurer une meilleure durabilité.